TEST : les eaux minérales sont-elles sans danger ? Pas si sûr…


Vantée par la publicité pour sa pureté irréprochable, l’eau minérale est également souvent conseillée par les professionnels de la santé dès lors que l’on souffre de constipation, d’embonpoint, de fatigue, de colique néphrétique et que sais-je encore. Certaines d’entre elles sont également toujours utilisées pour préparer les biberons des bouts de chou. Nous les consommons les yeux fermés, boudant l’eau du robinet pour donner la préférence à des eaux qui étaient juste jugées thérapeutiques il y a un demi-siècle et que l’on trouvait dans les pharmacies sur prescription médicale. L’histoire a bien changé, les publicitaires sont passés par là, prônant les eaux minérales, ces remèdes à tout faire, garants de notre santé. Oui mais voilà, tout n’est pas si rose, et les eaux minérales ne seraient plus – pour certaines d’entre elles – si thérapeutiques que cela.

Eaux minérales : ne pas confondre
Sachant qu’il existe trois catégories d’eaux, autant savoir distinguer les eaux minérales des eaux de source et (facile) de l’eau potable. Cette dernière est tout simplement celle qui sort comme par magie de notre robinet, composée grosso-modo d’un tiers d’eau de surface et de deux tiers d’eaux souterraines. Les eaux de sources sont exclusivement souterraines, exemptes de polluants, et leur composition microbiologique est assurément saine pour notre organisme. En revanche, les eaux de source ont le défaut de n’être pas très stables, ce qui signifie que leur composition peut varier d’une région à l’autre par exemple. Elle reste néanmoins potable et la législation autorise qu’elle soit traitée au même titre que l’eau minérale.
Les eaux minérales, ce sont donc les autres, elles aussi entièrement d’origine souterraine, totalement dénuées de polluants et présentant une composition microbiologique saine pour notre organisme. Elles doivent en plus présenter une composition absolument stable. La réglementation qui encadre les eaux minérales est différente de celle à laquelle sont tenues les eaux de source et l’eau potable. En effet, il est autorisé d’en abaisser le taux de fluor, manganèse et soufre, fer et arsenic, entre autres. D’autre part, il est autorisé d’en éliminer ou d’y ajouter du gaz carbonique.

Eaux minérales : incongruités
Il apparaît aujourd’hui que certaines eaux minérales contiennent moins de minéraux que notre eau du robinet… un comble qui ne semble déranger que le consommateur. Au fait encore plus inquiétant : le taux de radioactivité n’est signalé sur aucune étiquette et la réglementation n’impose aucune limite dans ce domaine. Quant à la teneur en sodium de certaines eaux minérales, elle dépasse – et de loin – le taux aujourd’hui conseillé pour être en bonne santé. Rappelons que les eaux minérales les plus chargées en sodium constituent un danger pour les personnes souffrant d’insuffisance cardiaque ou encore d’hypertension artérielle par exemple.

Ce que j’apprécie dans les eaux minérales
  • Le goût
  • La présence de minéraux
  • La variété
  • La réglementation

Ce que j'apprécie moins dans les eaux minérales
  • Selon les eaux, elles sont trop ou pas assez riches en minéraux
  • Certaines d’entre elles sont trop riches en sodium
  • Certaines contiennent des sulfates en excès
  • Les étiquettes ne précisent pas le taux de radioactivité

Mon avis sur les eaux minérales
Devenue adepte des eaux minérales qui m’avaient été conseillées par un médecin il y a quelques années, j’ai pris pour habitude de varier les marques. Mes eaux de prédilection sont Contrex, Hépar et Courmayeur. Elles sont aujourd’hui dans le peloton de tête des eaux excessivement sulfatées par rapport à l’eau potable. Quant à Rozana que je consomme de temps à autre, elle est reconnue trop chargée en sodium. Evian, Thonon, Aix-les-Bains sont relativement équilibrées mais je les trouve trop douces au goût. Quant à Mont Roucous très bien pour les nourrissons, elle n’a d’eau minérale que le nom, mais certainement pas la composition. En revanche, les eaux gazeuses telles que Perrier, Badoit, Salvetat, Vernière, Alizée et Saint-Jean sont conformes à la réglementation en matière de sodium, contrairement à Vichy Célestin et St-Yorre qui battent des records avec 5 fois plus pour la première et 8 fois plus pour la deuxième par rapport à l’eau potable. Je vais continuer à boire de l’eau minérale, mais en étudiant d’un peu plus près les étiquettes, et en les variant plus encore afin de respecter au mieux les besoins de mon organisme.

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